Aeon et Fujitsu vont tester un moyen de paiement par reconnaissance veineuse

La banque Aeon et l'entreprise japonaise Fujitsu testeront dès septembre un nouveau moyen de paiement sans contact...

La banque Aeon et l'entreprise japonaise Fujitsu testeront dès septembre un nouveau moyen de paiement sans contact qui intègre une technique biométrique de reconnaissance veineuse dans une série de commerces de proximité de la marque Ministop, au Japon.   

   

Empreintes digitales, reconnaissance faciale... Les techniques de biométrie investissent progressivement le champ des nouveaux moyens de paiements, notamment pour valider des transactions sans contact de manière sécurisée. AEON Financial Service Co, sa filiale AEON Credit Service Co, et le géant japonais Fujitsu s’apprêtent ainsi à tester un nouveau système de paiement sans carte dans certains commerces de proximité de la chaîne Ministop, au Japon, dès septembre. Celui-ci repose sur un système d’identification biométrique particulier, centré non sur les empreintes digitales, mais les veines qui parcourent les paumes des mains. “Propre à chaque individu et inaltérable, le dessin du chemin veineux s’avère plus difficilement réplicable”, explique l’un des responsables du laboratoire Fujitsu, joint par téléphone.

  

Développée par la firme japonaise 20 ans plus tôt, cette technologie, baptisée PalmSecure, équipe déjà les distributeurs de la banque Banco Bradesco au Brésil afin de sécuriser les transactions. Mais en visant les commerces de proximité, Aeon entend élargir l’usage et “améliorer l’expérience client par un moyen de paiement sans contact et plus sécurisé”, détaille son partenaire Fujitsu dans un communiqué.

  

Rentrer sa date de naissance 

En pratique, “un consommateur qui voudrait régler ses achats n’aura qu’à positionner sa main au-dessus du capteur afin que celui-ci procède à la vérification en temps-réel. Afin de sécuriser davantage le processus, l’utilisateur devra ensuite fournir sa date de naissance pour s’identifier totalement”, explique un responsable de Fujitsu.

   

Pour accéder à ce système de paiement, l’utilisateur devra au préalable s’inscrire. C’est-à-dire commencer par enregistrer ses empreintes dans un des magasins Ministop possédant une station dédiée. “Il pourra y procéder seul, ou avec l'aide d’un responsable afin de s’assurer de la qualité de la prise d’empreinte”, détaille le porte-voix de Fujitsu. Stockées dans une base de données, les empreintes sont anonymisées : un algorithme à sens-unique génère, à partir des informations brutes enregistrées, un gabarit de référence qui sera à son tour crypté. Afin d’être le plus largement déployé, le système repose sur des capteurs qui peuvent être intégrés avec la plupart des terminaux de paiements.

   

D’autres acteurs du secteur bancaire s’intéressent également à cette technique biométrique de reconnaissance veineuse. Le géant du paiement Visa a ainsi adoubé la start-up suisse Biowatch, dans le cadre d’un concours organisé au Mobile World Congress, en 2017. Celle-ci entend intégrer sa technologie dans des montres connectées qui pourraient alors permettre de réaliser des achats en ligne grâce à une connexion Bluetooth.